La direction de Daewoo Orion doit d’ailleurs présenter le 17 octobre aux juges consulaires un plan de restructuration censé permettre à l’usine de poursuivre son activité et de régler ses créanciers. « Notre projet ne prévoit aucune suppression d’emplois, nous souhaitons seulement réaliser des économies en nous réorganisant et en renégociant avec nos fournisseurs », explique Arnaud Blondel, responsable des ressources humaines et principal interlocuteur français des salariés.Malgré ces déclarations, les syndicats ne cachent pas leurs inquiétudes. « En cas de rejet du plan par le tribunal, on craint la liquidation », explique Ammar Bouchama, délégué CFDT. « Il y en a ras-le-bol, il faut qu’on sache où on va », répètent les salariés. Leur situation est d’autant plus pénible que les rumeurs de fermeture circulent depuis au moins 1999.
Liquidation judiciaire
De l’autre côté de la Lorraine, un autre bassin subit depuis près de deux ans déconvenue sur déconvenue. Après la déconfiture du chausseur Bata à Mousey (Moselle) et la perte de plus de 500 emplois, le secteur de Sarrebourg a enregistré le 18 septembre la liquidation judiciaire de l’entreprise Chaufette, spécialisée dans l’habillement de sièges automobiles. Le plan social qui concerne les 114 salariés est encore en cours de négociation. « Nous vivons un véritable traumatisme social, commente Anatole Heidelberger, secrétaire général de l’union locale CFDT de Sarrebourg – Château-Salins. Nous pensions que notre secteur rural et nos entreprises moyennes étaient à l’abri des plans sociaux. Mais nous avions trop de sociétés en difficulté et nous n’avons pas osé nous l’avouer. » Et de conclure, pessimiste : « Et la situation n’est pas près de s’arranger. »
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