Divulgation de précisions portant sur des paramètres moteur à une compagnie partenaire d’un vol sur le plan commercial (NDLR Air France) mais économiquement concurrente sur le plan national. Tel est le motif officiel du licenciement notifié au commandant de bord d’Air Lib HMC, dont nous préservons volontairement l’anonymat, par sa compagnie.
L’histoire commence le 3 mai dernier. Au décollage de Gillot, l’Airbus A. 340 F.GTUB entre en collision avec des oiseaux. Le réacteur n°2 est touché. Après le décollage, toutes les indications moteurs étant correctes le vol est poursuivi vers Charles-de-Gaulle. L’équipage prend soin de transmettre tous les éléments utiles aux opérations et à la maintenance. A l’arrivée, le commandant de bord signale une nouvelle fois l’incident. Les procédures techniques exigent que dans ce cas le réacteur soit inspecté en profondeur. Mais l’Airbus repart et va voler ainsi pendant cinq jours avec seulement une inspection visuelle de l’entrée d’air.
Pendant ce laps de temps, Air Lib en toute connaissance de cause va permettre le transport sur cet appareil de 1 000 passagers et de 78 membres d’équipage sans aucune garantie quant à l’état technique d’un de ses réacteurs et sans certificat de navigabilité puisqu’il n’est pas entretenu selon les spécifications du constructeur. Le 8 mai, le commandant de bord HMC doit effectuer avec son équipage le vol IW 2251 à bord de cet A. 340. Constatant au cours de la préparation que les règles de sécurité sont bafouées, il exige que les vérifications soient enfin effectuées et demande à être remplacé.
Le 11 juillet 2002 HMC est convoqué par sa hiérarchie. On ne lui fait aucun reproche au niveau de la sécurité. Le motif retenu pour engager la procédure de licenciement est divulgation d’informations confidentielles pouvant nuire à l’entreprise. C’est le motif officiel qui sera retenu finalement. La mobilisation de trois syndicats, l’UNAC, le SPAC, la CFTC et ALTAIR, menaçant d’une grève illimitée la direction de la compagnie en cas de poursuite de la procédure de licenciement n’y changera rien.
Aujourd’hui, le seul recours de HMC est le tribunal des prud’hommes dont il sera intéressant de connaître la décision dans cette affaire où un commandant de bord n’a pas hésité à mettre en jeu sa carrière afin de préserver la sécurité des passagers et de son équipage dont il avait la responsabilité.
L’histoire commence le 3 mai dernier. Au décollage de Gillot, l’Airbus A. 340 F.GTUB entre en collision avec des oiseaux. Le réacteur n°2 est touché. Après le décollage, toutes les indications moteurs étant correctes le vol est poursuivi vers Charles-de-Gaulle. L’équipage prend soin de transmettre tous les éléments utiles aux opérations et à la maintenance. A l’arrivée, le commandant de bord signale une nouvelle fois l’incident. Les procédures techniques exigent que dans ce cas le réacteur soit inspecté en profondeur. Mais l’Airbus repart et va voler ainsi pendant cinq jours avec seulement une inspection visuelle de l’entrée d’air.
Pendant ce laps de temps, Air Lib en toute connaissance de cause va permettre le transport sur cet appareil de 1 000 passagers et de 78 membres d’équipage sans aucune garantie quant à l’état technique d’un de ses réacteurs et sans certificat de navigabilité puisqu’il n’est pas entretenu selon les spécifications du constructeur. Le 8 mai, le commandant de bord HMC doit effectuer avec son équipage le vol IW 2251 à bord de cet A. 340. Constatant au cours de la préparation que les règles de sécurité sont bafouées, il exige que les vérifications soient enfin effectuées et demande à être remplacé.
Le 11 juillet 2002 HMC est convoqué par sa hiérarchie. On ne lui fait aucun reproche au niveau de la sécurité. Le motif retenu pour engager la procédure de licenciement est divulgation d’informations confidentielles pouvant nuire à l’entreprise. C’est le motif officiel qui sera retenu finalement. La mobilisation de trois syndicats, l’UNAC, le SPAC, la CFTC et ALTAIR, menaçant d’une grève illimitée la direction de la compagnie en cas de poursuite de la procédure de licenciement n’y changera rien.
Aujourd’hui, le seul recours de HMC est le tribunal des prud’hommes dont il sera intéressant de connaître la décision dans cette affaire où un commandant de bord n’a pas hésité à mettre en jeu sa carrière afin de préserver la sécurité des passagers et de son équipage dont il avait la responsabilité.
source: www.clicanoo.com