Il ajoute : « Nous avons donné à l’inspection du travail un dossier prouvant les délits commis par la direction depuis la rentrée. » Des accusations que Pierre Revel, directeur de la CGEA-Connex, tempère : « Je reconnais qu’actuellement nous faisons rouler nos chauffeurs sans autorisation pour les heures supplémentaires. Mais nous n’avons pas le choix si nous voulons assurer le service correctement. » Le 30 août dernier, Pierre Revel informe l’entreprise de son intention de demander une dérogation pour augmenter l’amplitude horaire de certains conducteurs de bus. « Entre juin et août, nous avons constaté que pour satisfaire nos usagers, nous devions passer de 12 heures de service maximum par jour à 13 heures 30 », explique t-il. Mais le comité d’entreprise refuse de se prononcer. La demande est bloquée. L’inspection du travail ne peut accorder de dérogation. La direction impose tout de même les nouveaux horaires, et le conflit démarre. Les grévistes devraient être condamnés aujourd’hui puisqu’ils ont bloqué l’entrée du dépôt pendant plus d’une semaine. Mais ces ne baissent pas les bras, brandissant leur « dossier à charge ». La direction ne s’en émeut pas, précisant que « les menaces font partie du dialogue social ».
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