« Salariés d’une maison de retraite » fantôme Cette décision permettrait de débloquer la situation inextricable dans laquelle se trouvent depuis quatre mois les dix-sept salariés de cette maison de retraite. Fin juin, ils décidaient de faire grève pour percevoir leur salaire. S’ensuivait le départ des pensionnaires sur décision de la Ddass (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales), qui estimait que l’encadrement et les soins ne pouvaient être assurés dans de telles conditions. Mais depuis les salariés sont victimes d’un imbroglio judiciaire. « Tant que la liquidation judiciaire n’est pas prononcée, nous sommes les salariés d’une maison de retraite fantôme, sans salaire, sans possibilité d’avoir recours aux Assedic, explique Marie-Claude Desbonnet. Cela va faire maintenant pratiquement quatre mois que nous vivons sans avoir un seul de nos salaires. Nous vivons avec l’inquiétude permanente de savoir si l’on va pouvoir encore tenir, explique Marie-Claude. Les économies tiennent un moment mais pas ad vitam eternam. Certains salariés ont été contraints de demander à leurs enfants de les aider financièrement. L’amour propre, dans ces cas-là, en prend un coup. C’est très difficile à gérer », poursuit-elle. L’angoisse, chez certaines familles, a grandi avec la rentrée scolaire, puis avec l’arrivée des avis d’imposition qu’il va falloir régler. Tous fondent leurs espoirs sur la décision du tribunal de Meaux. Si tout se passe comme ils le souhaitent, ils devraient alors recevoir leur lettre de licenciement dans une dizaine de jours et d’ici trois semaines percevoir une partie de leur salaire. « Nous souhaitons que le fonds de solidarité nous paie par tranche, tout d’abord nos salaires puis nos mois de préavis, nos congés payés et enfin nos indemnités de licenciement », explique la salariée.
source: www.lepariseien.com