Le commerce en ligne européen connaît une belle croissance. Selon le cabinet d’études GfK, l’e-commerce européen afficherait une croissance de 170 % en six mois. En valeur, le marché pesait 4,2 milliards d’euros en octobre 2001 contre 11,5 milliards en mars 2002, date de l’étude.
La croissance est essentiellement portée par l’augmentation du nombre d’internautes. Ainsi, sur une base de 187 millions d’internautes français, belges, allemands, anglais, hollandais et espagnols, près de 59 millions ont réalisé des achats sur Internet, soit 31,4 % d’entre eux, contre 27,7 % fin 2001.
Mais la croissance ne bénéficie pas à tout le monde. Ainsi GfK remarque la baisse des revenus tirés du commerce électronique en France. Le cabinet d’études annonce une baisse de 20 à 25 % des revenus du secteur B-to-C (business to consumer) entre l’automne 2001 et le printemps 2002, et estime à 22 % le nombre d’internautes qui achètent en ligne. GfK perçoit toujours dans le comportement des Français une inquiétude quant au paiement en ligne. Inquiétude qui serait moins importante dans les autres pays européens. Fait plus marquant encore, le montant du panier moyen des internautes français serait lui aussi en baisse : il passerait de 97,56 euros en automne 2001 à 93,75 euros.
L’e-commerce tiré par les grandes marques
Comme un contre-pied aux constatations de GfK, l’Acsel (Association pour le commerce et les services en ligne) évoque un bilan plutôt satisfaisant pour les sites regroupés au sein de l’association. L’Acsel évoque néanmoins une baisse – certes modérée – de la croissance du nombre de transactions par rapport au premier semestre 2001 : +49 % pour neuf e-commerçants (Lastminute, La Redoute, ChateauOnline, Voyages-Sncf, Aquarelle, MistergoodDeal, Chapitre, Fnac.com et Alapage), contre une croissance de 56 % l’année précédente. Toutefois, le chiffre d’affaires de ces acteurs serait en hausse de + 66 %. L’Acsel estime que cette différence est liée à l’augmentation du panier moyen des cyberconsommateurs, concernant ces neuf grandes marques uniquement.
Les deux études semblent montrer que si, a priori, les grandes marques françaises s’en sortent finalement assez bien, profitant d’un fort taux de notoriété et de confiance, il n’en va pas de même pour les petits sites qui, plus nombreux, freineraient la croissance de l’e-commerce français.
source: www.vnunet.fr