Malgré ce repli attendu, le groupe veut parvenir à restaurer sa rentabilité en 2003. C’est pourquoi il souhaite encore abaisser son point mort (le niveau de chiffre d’affaires à partir duquel il est rentable). Il ambitionnait auparavant de ramener ce point mort à 3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires par trimestre, à fin 2003. Désormais, il devrait être de 3 milliards d’euros. Alcatel précise que ce niveau représente les trois-quarts de son chiffre d’affaires actuel.
Pour y parvenir, Alcatel a précisé qu’il allait accroître ses réductions d’effectifs. En juillet, il avait d’ailleurs prévenu que les allègements n’étaient pas terminés. Ainsi, Alcatel vient d’annoncer que 23.000 postes allaient être supprimés d’ici à la fin 2003. Un chiffre qui comprend les 10.000 suppressions d’emplois déjà évoquées en juin (voir ci-contre). Les effectifs passeront donc de 83.000 personnes en juin 2002 à environ 60.000 personnes à la fin de l’année prochaine. A titre de rappel, Alcatel employait 113.000 personnes à la fin de l’année 2000.
Cette mesure conduira bien évidemment le groupe à comptabiliser de nouvelles charges de restructuration. En juin, l’équipementier prévoyait un chiffre de 1,2 milliard d’euros. Aujourd’hui, 500 millions d’euros supplémentaires sont programmés. La charge sera étalée sur les trois prochains trimestres et financée par des cessions d’actifs.
En Bourse, l’action Alcatel se reprend. Elle termine sur un gain de 7,57%, à 2,70 euros, mettant un terme – du moins temporaire – à la débâcle des jours derniers due aux autres avertissements lancés dans le secteur, avec notamment Nortel et Lucent, mais aussi à des craintes, démenties par le groupe, concernant sa solidité financière (voir ci-contre). Désormais, l’action perd 85% sur l’année et l’équipementier capitalise moins de 3,35 milliards d’euros. Bref, si le titre ne parvient pas à se reprendre de façon durable, sa place au sein du CAC 40 pourrait être menacée.
source: www.latribune.fr