UNE NOUVELLE CLIENTELE?
Un bâtiment neuf, « dont l’architecture s’intégrera parfaitement à celle du château fort », s’ajoutera bientôt à la partie ancienne et rénovée de l’ancien hôtel Bellevue et portera à 71 le nombre total de chambres qui s’adresseront surtout à une clientèle lourdaise classique.
La cible est différente pour la résidence Foch classée « trois-étoiles », avenue du même nom, qui proposera 102 logements meublés à la location dès l’été 2003. Le gestionnaire, la société Holiday International SAS, qui possède une agence à Luz-Saint-Sauveur, offrira aux locataires des prestations para-hôtelières telles qu’un personnel d’accueil polyglotte, des petits déjeuners, un entretien des appartements, le nettoyage du linge de chambre… Les appartements vendus en placement financier locatif permettent aux propriétaires de bénéficier d’une série non négligeable d’avantages. La société commercialisatrice Concept Patrimoine assure que « 70 % des appartements sont vendus ».
« Cette résidence de tourisme répond à une demande d’investissement en matière de locatifs », souligne Bernard Morival, chargé de la commercialisation du projet pour Concept Patrimoine. Concernant le remplissage, il confie que « la promotion de la résidence au sein des catalogues nationaux et internationaux de Holiday International SAS permettra d’apporter une clientèle nouvelle à Lourdes, notamment des touristes du nord de l’Europe très intéressés par ce type d’offre, une clientèle d’affaire et des comités d’entreprise en période creuse attirés par les infrastructures (salle de séminaire par exemple) et des conditions avantageuses ».
« Si la gamme de prix se situe dans les hôtels deux ou trois-étoiles, le but de la résidence ne sera pas de prendre la clientèle aux hôtels lourdais », insiste Bernard Morival.
DES REACTIONS POSITIVES
Du côté des hôteliers lourdais justement, les réactions sont plutôt positives. Si l’irruption de nouveaux modes d’hébergement à Lourdes suscite au pire de l’indifférence, au mieux un certain scepticisme auprès du président de l’Union de l’hôtellerie Lourdaise (UHL), Jean-Marie Attard, plus concentré sur l’application de l’ARTT dans la profession, le président du Syndicat des hôteliers, restaurateurs et cafetiers lourdais (SHL) Christian Imbert estime que « cela peut-être un plus pour la fréquentation du haut de la ville ».
Pour le directeur départemental des Gîtes de France Jean-Pierre Marinot « il n’existe pas de souci majeur même si ces nouveaux modes d’hébergement devraient mordre sur la clientèle des gîtes à proximité de Lourdes ». Il voit dans cette concurrence « un bon aiguillon pour inciter la profession à renouveler son parc ».
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