On sait que depuis quelques jours leur avocat, Jacqueline Amiel Donat étudiait de près l’ensemble des anomalies déjà relevées par les personnels. Celle-ci ayant rendu ses conclusions, l’intersyndicale a démandé de porter l’affaire devant le procureur de la République. « Nous vous demandons de lancer les investigations sur les opérations réalisées à l’intérieur du Groupe Sogapa, depuis janvier 1999, opérations qui ont conduit la Société Imprimaine, dont l’Européenne d’impression est une filiale, en liquidation judiciaire à quelques mois de l’exécution totale du plan de continuation dont elle avait bénéficié. »
L’avocate perpignanaise, dans sa note transmise, affirme que « le jugement de liquidation judiciaire est entaché d’irrégularités », contestant, d’une part : »que le juge commissaire du redressement, non seulement fasse partie du tribunal, mais encore préside cette audience. » Et d’autre part, que « le commisaire à l’exécution du plan n’ait pas été auditionné. » Et l’avocate de conclure, sur la procédure : « C’est donc uniquement sur les propos du dirigeant relatant la situation de l’entreprise que le tribunal a prononcé la liquidation judiciaire. » Sur le fond, les éléments de suspicion sont aussi joints au dossier afin que la justice puisse mettre tous ses moyens pour le rétablissement de toute la lumière sur une affaire qui manque singulièrement de clarté. Le noir le plus complet, d’autant que lors de sa venue la semaine dernière, et toujours selon l’avocate, le mandataire liquidateur n’aurait communiqué aucun document au comité d’entreprise. Une des pistes les plus intéressantes : « les éventuels glissements d’actifs qui auraient pu être opérés de la branche SOGEPA imprimerie, vers la branche SOGEPA vignobles et vins. » C’est vrai qu’entre l’encre et le vin, ça reste toujours une histoire de liquides et de liquidités
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