Jusqu’à 10 jours de retard. Sur le premier point, celui des salaires, les employés ont réagi à une note de service diffusée vendredi dernier « et qui annonçait que les salaires ne pourraient pas être payés à temps, sans préciser de date », explique M. Aribaud. C’est la raison pour laquelle les employés du bloc opératoire ont réagi dès lundi matin en se mettant en grève. « Plusieurs salariés avaient observé des retards, variables selon les banques : dans les mois précédents, il est arrivé à certains d’entre nous d’être payé le 6, voire le 10 du mois », témoigne le délégué cédétiste. Pour expliquer ces retards, la direction a invoqué notamment le nouveau système de remboursement par les caisses d’assurance maladie, qui prend plus de temps qu’auparavant, mais surtout les difficultés financières que rencontre actuellement la clinique du fait de la mise en place des 35 h et des nouvelles normes sanitaires imposées par l’Etat (L’Indépendant d’hier). Selon les délégués du personnel CFDT et FO, les négociations de lundi matin, la réunion de lundi soir, et une dernière réunion hier soir ont permis de clarifier la situation. « La direction s’est engagée à payer le prochain salaire le 30. Elle a aussi accepté le principe d’une indemnité forfaitaire afin de couvrir les agios bancaires qui auraient été générés par ces retards pour les employés. Enfin, elle a promis d’étudier au cas par cas d’éventuelles avances sur salaires pour les salariés les plus en difficulté », explique Jean-Louis Aribaud, qui considère donc cette situation comme réglée pour l’instant. Préjugé favorable. Concernant la vente de la clinique, les délégués du personnel affirment « ne rien savoir du tout ». Selon eux, le personnel attend l’annonce du repreneur sans inquiétude particulière. « A priori, nous n’avons rien à perdre », souligne M. Aribaud, qui précise même que cette reprise est attendue par le personnel « avec un préjugé favorable. La direction actuelle nous l’a dit, elle ne veut plus investir. Or, il y a des aménagements à faire : des travaux pour le scanner et le bloc à revoir notamment ». C’est ce qu’attendent désormais les salariés du groupe qui va racheter la structure d’exploitation de la clinique les murs demeureraient propriété de la famille fondatrice et dont l’identité devrait être connue vers le 20 septembre. D’ici-là, la commission médicale, le conseil d’administration et le comité d’entreprise auront été réunis dans les formes.
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