Après les élus au comité d’entreprise mercredi après-midi, l’ensemble du personnel de Highwave a pris connaissance hier matin du plan de restructuration à l’occasion d’une réunion animée par le directeur-général, Sylvain Boj, suppléant le président Eric Delevaque, absent pour des raisons de santé.
Sylvain Boj s’est attardé sur le contexte économique très délicat qui entoure l’activité de la société et a détaillé les 109 suppressions d’emplois prévues, qui ramèneront l’effectif à seulement 58 personnes.
Les enjeux du plan social
Les discussions sur ce plan de restructuration se poursuivront le jeudi 5 septembre lors d’une nouvelle réunion du comité d’entreprise, qui abordera ensuite l’examen du plan social proprement dit.
« L’échéance du plan est pour le mois de novembre », précise Marc Decastiaux, directeur des ressources humaines.
Sa durée sera-t-elle raccourcie comme celle du second plan à l’hiver 2001-2002 ?
« C’est une discussion à avoir avec le personnel. Je préférerais que ce soit court mais on doit quand même prendre un minimum de temps. On a malheureusement un certain vécu et un certain recul en la matière », répond Marc Decastiaux.
La discussion portera aussi sur l’accompagnement financier, à savoir le montant de la prime supra-légale qui sera versée au personnel licencié.
Un point sur lequel les salariés seront évidemment très vigilants. Lors du second plan social, la somme était montée jusqu’à 47.600 F, trois fois plus que lors du premier plan.
Un reclassement délicat
Une nouvelle cellule de reclassement sera à coup sûr mise en place, mais sa structure et son fonctionnement devraient être différents, compte tenu du public concerné cette fois, à savoir 37 cadres, 45 techniciens et 32 ouvriers et employés. « Le premier et le deuxième plan avaient surtout touché des ouvriers et employés. Là, nous aurons un public différent, avec plus de techniciens et de cadres, qui ont une plus grande spécificité de métier. Ils devront aller beaucoup plus loin pour retrouver de l’emploi, faire une recherche au niveau national, voire international », souligne Marc Decastiaux.
Besoin d’aides financières
L’entreprise indique avoir déjà entrepris des démarches à cet effet. « On travaille avec des ministères pour reclasser quelques ingénieurs », précise Marc Decastiaux, qui compte sur le soutien des collectivités publiques. « Nous contactons les politiques car nous aurons besoin d’aides financières. » Et d’ajouter : « Nous voulons éviter à terme que Highwave quitte la région lannionnaise. »
source: www.letelegramme.com