Sauvegarde de l'emploi à Arc international

La première réunion relative à ce plan de sauvegarde était donc celle du CE d’hier matin.
Nous recevant dès la fin de celle-ci, Philippe Durand, président du directoire, nous rappelait que cette réunion entrait tout simplement dans la procédure du plan de sauvegarde dans le cadre de la nouvelle loi dite de modernisation sociale qui impose comme première étape d’étudier la situation économique : « C’est ce qu’on appelle le livre 4 de la loi ».
150 à 180 mutations
Direction et élus syndicaux ne se contentèrent pas d’analyser la situation économique d’Arc international dans le contexte morose que nous avons déjà expliqué. On sait aujourd’hui que le plan de sauvegarde de l’emploi concernera des mutations à titre provisoire ou définitif de 150 à 180 personnes, dans une première étape. « Comme les élus du CE ont décidé de faire appel à un expert sur le plan comptable pour examiner la véracité de nos assertions en matière économique, il y aura donc une prochaine réunion de ce comité, toujours pour le livre 4, le jeudi 12 septembre », continue M.
Durand.
Celui-ci résume à nouveau en quelques mots le contexte économique qui amène la mise en place du plan de sauvegarde : « Nous avons un marché, dans les pays développés, qui est à saturation en matière d’équipement des ménages. Dans ces mêmes pays développés régne un marasme économique. De plus, le consommateur détourne son intérêt vers d’autres produits comme l’électronique, la téléphonie, les voyages etc. Dans ces conditions, le renouvellement (NDLR. des produits relevant de l’art de la table) se fait sur les produits basiques où il n’est question que de prix… » Rappelant les trop grandes différences de coût de production, chez nous, par rapport aux concurrents étrangers, qu’ils soient turc ou asiatiques, Philippe Durand souligne la perte de parts de marché, la baisse d’activité à coûts fixes et donc l’effondrement de la rentabilité.
« Y a-t-il péril plus grand en la demeure depuis quelques semaines ? » demandons-nous. « Non, il n’y a rien de plus alarmant qu’auparavant. Cette réunion est une mise en forme d’informations que le comité reçoit régulièrement », répond M. Durand.
Réactions
Confirmant la décision des élus syndicaux de faire appel à un expert, Olivier Cheidler, secrétaire de la CGT, précise qu’il s’agit du cabinet Price-waterhouse dont on devrait connaître les conclusions peu avant la réunion du 12 septembre. Il évoque une baisse actuelle de 30% environ du secteur commercial qui a un impact évident sur l’activité interne de l’entreprise arquoise.
Tout en reconnaissant qu’on ne parle pas de licenciements dans ce premier plan et que la direction n’a pas attendu pour prendre des mesures, les Cégétistes se demandent si l’entreprise a tout fait pour éviter la situation actuelle et affirment qu’ils resteront vigilants même si l’expert conclut dans le sens de la direction.
Pour les 150 à 180 personnes concernées par des changements, la CGT préconise que les mutations soient faites sur des postes de même niveau de salaire ou de fonction, le cas échéant après formation ou par promotion, et qu’en cas d’affectation à un poste inférieur, il y ait maintien du salaire.
Les élus du syndicat autonome ont aussi évoqué l’autre moyen de ne pas licencier, la CATS (cessation anticipée des travailleurs salariés) qu’ils veulent revue dans des conditions plus favorables que celles négociées au niveau de la fédération du verre.
Pour la CFE-CGC, la réunion était très constructive parce que l’analyse de la direction jugée complète : « Nous interviendrons de façon plus percutante dans le deuxième aspect de la procédure, car cela concernera plus le social », explique Anne-Catherine Delhaye qui rappelle à quel point les chevaux de bataille de son syndicat, adaptation et formation, sont d’actualité.

source : www.lavoixdunord.fr

Auteur de l’article : comitedentreprise.com