Les prix de détail en France sont restés stables en juillet, l’indice de référence de l’Insee s’établissant à 105,9 comme le mois précédent, selon les chiffres provisoires publiés mardi par l’Insee. Sur un an, l’indice des prix enregistre une hausse de 1,6%, après 1,4% en juin.
En données corrigées des variations saisonnières (indice CVS), l’indice des prix a augmenté de seulement 0,3% en juillet après être resté stable en juin. L’indicateur d’inflation sous-jacente augmente de 0,1% en juillet et s’inscrit en hausse de 2,1% sur les douze derniers mois. L’indice IPCH, qui sert de comparaison entre pays membres de l’Union européenne, recule de 0,2% pour le mois dernier et demeure stable à +1,5% sur un an.
L’Insee attribue la stablité des prix de détail en juillet aux diminutions de prix fréquemment rencontrées en cette période de l’année. Les soldes d’été bien sûr, qui ont joué sur les prix de l’habillement, des chaussures et des produits manufacturés, mais pas seulement. Il faut en effet ajouter la baisse saisonnière des produits frais et la diminution des prix de produits pétroliers. Ainsi, les prix de l’alimentation ont fléchi en juillet de 0,5%, tandis que ceux des produits manufacturés ont baissé en moyenne de 1,1%. Enfin l’indice des prix de l’énergie recule de 0,6%, porté par le troisième mois de repli consécutif pour les prix du pétrole, explique l’Insee.
Ces baisses sont cependant compensées par le renchérissement des services, avec le relèvement des tarifs de certains services de santé et, dans une moindre mesure, des transports et communications. Ainsi l’indice des prix des services augmente de 1,1% en variation mensuelle et de 3,2% en glissement annuel.
Pour l’Insee, les causes principales de cette augmentation sont, d’une part, les relèvement de tarifs des consultations médicales, à compter du premier juillet (l’indice des services de santé grimpe de 2%), d’autre part la hausse des prix des transports, l’été étant la période d’augmentation de la carte orange en région parisienne et des tarifs SNCF partout ailleurs. Enfin le relévement de tarifs téléphoniques « d’un opérateur de télécommunications » a fait progresser l’indice des prix des transports et communications de 3,4% au mois de juillet.
L’Insee note en outre une légère progression des prix de l’alimentation hors produits frais et de l’hôtellerie, phénomène traditionnel en période de vacances et après la revalorisation annuelle légale du SMIC, qui pèse sur les coûts des professionnels du secteur.
Ces augmentations ont eu un effet plus important qu’anticipé, annulant les forces baissières et déjouant les prévisions des économistes. Ceux-ci, privilégiant les effets des soldes et de la baisse du pétrole attendaient en moyenne une baisse de 0,1% des prix à la consommation en juillet et une hausse de 1,5% sur un an. Laure Maillard, économiste spécialisée pour la zone Euro chez CDC Ixis, tablait ainsi sur une baisse de 0,2% sur juin mois et de 1,4% sur un an. Les économistes de Natexis Banques Populaires attendaient une hausse de 1,5% en variation annuelle, mais une baisse de 0,1% en variation mensuelle.
Selon Jan-Eric Fillieule, du CCF, « la stabilité des prix n’a rien de bien surprenant mais la hausse des services (+1,1%) est loin d’être négligeable et doit être surveillée de près. Pour l’ensemble de l’année, nous attendons une inflation de 1,9% en France et de 1,6% en 2003 ».
source : www.latribune.fr