Pour contourner le mouvement suivi par 90 % du personnel de la compagnie aérienne, la direction a fait appel à des saisonniers et à des salariés en contrat à durée déterminée, ainsi qu’à des équipages et la compagnie portugaise Euro Atlantic Airways. Mais hier soir, alors que les voyageurs soufflaient enfin, le climat était à la décrispation chez Corsair, à l’issue de la réunion entre la direction et les syndicats. L’entrevue s’est déroulée dans un climat qualifié de « serein » par un délégué CFDT. Il a été question de la situation de la compagnie dont « l’activité est en recul de 9 à 10 % par rapport à l’année dernière, comme dans toutes les sociétés de tourisme », a précisé la même source. Le plan social est en cours de négociation, et une prochaine rencontre aura lieu lors du comité d’entreprise du 28 août où un expert-comptable viendra exposer les projets de la compagnie aux élus du CE. « Le plan social n’est pas définitif », a précisé de son côté un délégué CGT, en rapportant les propos de la direction, qui ont eu le mérité de « dépassionner le débat ». Les syndicats n’en attendent pas moins le retrait du plan. Car, s’il ne concerne que des contrats à durée indéterminée (sur un effectif de 1 521 personnes), ces suppressions impliquent préalablement de se séparer de 450 CDD, selon la CFDT. Ce qui ferait « 620 personnes sur le carreau ».
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