Les plus grandes économies de la zone ont vu leur taux de chômage augmenter de 0,1 point, notamment l’Allemagne (à 8,2%), la France (9,2%) et l’Espagne (11,5%). En revanche, la Finlande est le seul pays de la zone à enregistrer une baisse de son taux de chômage à 8,9% (-0,1 point).
Cette légère remontée globale s’explique en grande partie par le scepticisme affiché par la plupart des chefs d’entreprises devant la croissance et devant leurs propres perspectives. Les différentes enquêtes sur le climat des affaires de la zone et les indices PMI publiés récemment ont montré très clairement que les chefs d’entreprise préféraient limiter leurs embauches dans l’immédiat. Ainsi, en France, le nombre de chômeurs est remonté moins en raison de licenciements que de non-reconductions de CDD ou de contrats d’intérim.
Les plus touchés par cette situation sont évidemment les jeunes de moins de 25 ans arrivant sur le marché du travail. Le taux de chômage de cette catégorie de population progresse ainsi de 0,2 point dans la zone en juin sur un mois, à 16,7%. La progression est notamment très sensible en Allemagne (+0,6 point à 9,8%) et en France (+0,2 point à 22%).
Cette déprime sur le front de l’emploi devrait se poursuivre encore pendant plusieurs mois en Europe. La crainte, désormais, est de voir succéder à l’immobilisme actuel des dirigeants une vague de licenciements que ces derniers pourraient juger nécessaires à la réduction de leurs coûts si la conjoncture repartait dans le rouge.
source : www.latribune.fr