COMITE D'ENTREPRISE

L'avenir de l'entreprise Grès Occitan reste incertain

« Dans une première ébauche, Ramada international avait prévu 13 millions d’euros sur deux ans pour moderniser le cycle de production. Désormais, on parle d’une somme identique mais sur cinq ans, dont 6,5 millions d’euros les deux premières années. Ce n’est pas la même chose » s’inquiète Patrick Privat, secrétaire général de l’union départementale Force ouvrière.

Autre source d’inquiétude: les délégués du personnel n’ont pour le moment aucune information précise sur les projets commerciaux, industriels et sur l’aspect social du projet de reprise.

UN POSTE SUR DEUX POURRAIT ETRE SUPPRIME
Hier, à l’appel de Force ouvrière, 60 à 70 salariés se sont rassemblés devant la préfecture d’Albi. Une délégation a été reçue par la directrice de cabinet du préfet, Magali Selles, avant de se rendre à l’Adirac, l’agence pour le développement industriel d’Albi-Carmaux, où les délégués ont pu s’entretenir avec le directeur. « Le candidat à la reprise compte, dans son plan de financement, sur les aides offertes dans le cadre de la réindustrialisation du bassin d’emploi (1), poursuit le responsable FO. Sans compter les exonérations de charges sociales. »

Le personnel espère recevoir de nouvelles informations lors d’un comité d’entreprise exceptionnel qui doit se tenir demain vendredi. « Pour pouvoir reprendre Grès occitan, il faut que le dossier de Ramada international soit complet. Ce n’est pas le cas. Il manque des éléments et il faut que les délégués du personnel puissent se prononcer. Il reste trop de questions sans réponses. » Un plan social doit notamment accompagner le projet de reprise. 51 suppressions d’emplois seraient prévues, soit un poste sur deux. « Un chiffre qui ne peut nous satisfaire, reconnaît Patrick Privat. Nous nous rapprochons de la date-butoir et nous trouvons que cette affaire traîne en longueur. Nous n’avons aucune information sur le plan de ré-embauche pour ceux qui seraient concernés par le plan social. Notre crainte, c’est que l’on profite des congés pour mettre la société en liquidation judiciaire. Ce ne serait pas la première fois…. »

(1) Il s’agit du FIBM, fonds d’industrialisation du bassin minier, du FNAT fonds national d’aménagement du territoire, ainsi que d’aides du conseil régional et du conseil général. Cet ensemble peut représenter de 23 à 27 % du montant global des investissements prévus.

source : www.ladepeche.com

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