La direction de l’entreprise a informé ses partenaires sociaux la semaine dernière du projet de restructuration concernant le site de Rungis. Un projet dicté, selon les dirigeants, par trois axes : « L’ajustement des organisations à l’activité économique dégradée du marché des télécommunications, l’harmonisation des systèmes et modes de fonctionnement entre 3M et Pouyet 3M télécommunications ainsi que le transfert du siège social de Rungis à Cergy. » Concrètement, ce projet se traduirait d’ici à la fin de l’année par la « suppression d’une quarantaine de postes » rattachés au site de Rungis où travaillent actuellement une centaine de personnes. Une nouvelle réunion du comité d’entreprise doit se tenir demain, afin d’examiner les motifs économiques du projet de restructuration et définir les mesures d’accompagnement permettant de « limiter » les licenciements secs. Spécialisée dans les télécommunications, l’entreprise Pouyet avait été acquise, il y a deux ans, par le groupe 3M. Ce transfert aurait pour objectif, toujours selon la direction, de développer les synergies avec les autres services du groupe en se retrouvant dans les mêmes locaux. Son transfert est prévu pour le début de l’année prochaine. Peu ou pas de réactions pour l’instant sur le site de Rungis, l’annonce de regroupement tombant au moment où la plupart des employés sont en vacances.
« Effarés par l’ampleur du nombre de postes supprimés » Mais, selon des sources syndicales, les salariés val-de-marnais pourraient se mobiliser dès la rentrée. « Le domaine des télécoms n’est pas le plus en vogue actuellement, nous nous attendions au déménagement mais nous sommes effarés par l’ampleur du nombre de postes supprimés. Il n’y a pas de secteur épargné, tous les postes sont concernés : employés, cadres, assistantes », rapporte Christophe Bignier, délégué syndical de la CFE-CGC. Christophe Bignier qui ajoute encore, dépité : « Ce plan social tombe alors que 3M a annoncé le doublement de ses bénéfices au plan mondial. »
source : www.leparisien.com