La Société nationale des poudres et explosifs (SNPE) a annoncé hier son intention de supprimer 492 emplois, dont 296 sur le site de Toulouse et 106 dans sa filiale Tolochimie, dix mois après l’explosion de l’usine AZF. A la suite de la catastrophe, qui avait fait 30 morts, le site avait été fermé par arrêté préfectoral. Vendredi dernier, le redémarrage de l’usine avait été autorisé par le préfet de région, à l’exception de toute activité liée à l’utilisation de phosgène. Mais 70 % de l’activité du site, qui produit notamment le carburant d’Ariane, était liée à ce gaz. Les syndicats ont souligné hier «la responsabilité» de l’Etat dans ces suppressions de postes. De son côté, la direction du groupe a demandé à l’Etat une aide de 450 millions d’euros pour financer le plan social. Hier, plusieurs dizaines de salariés ont manifesté à Toulouse contre une décision jugée «absurde» par les syndicats. «Notre usine n’était pas dangereuse et il n’y a aucune raison que la production de phosgène, auto risée ailleurs en France, soit désormais interdite à Toulouse», a déclaré Hubert Dandine, délégué CGT.