Le nouveau « contrat jeune » du gouvernement a été adopté ce matin en conseil des ministres. Selon François Fillon, qui, à l’issue de la réunion hebdomadaire du gouvernement, s’est exprimé sur le sujet, « ce projet concerne les jeunes sans qualifications » dont le taux de chômage en France (30%) est un des plus élevés d’Europe. Mieux encore, le ministre des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité, s’est donné un objectif chiffré pour ce dispositif. Il vise ainsi 60.000 à 100.000 embauches de jeunes par an avec un objectif minimal à terme de 300.000.
Concernant le lien des ces nouveaux contrats avec les emplois-jeunes créés par le gouvernement Jospin, François Fillon a indiqué que ces « contrats jeunes » avaient pour vocation « d’orienter les jeunes vers le secteur privé ». Parallèlement, les emplois-jeunes ne seront pas supprimés, mais, selon les termes du ministre, le gouvernement devrait « réduire la voilure » dans ce domaine.
Ces nouveaux contrats jeunes concernent les jeunes de 16 à 22 ans n’ayant pas atteint le niveau du baccalauréat, pour des embauches à durée indéterminée par des établissements de moins de 250 salariés. Dans le cadre de ces contrats, l’entreprise sera exonérée entièrement de charges sociales pendant deux ans et bénéficiera d’une remise de 50% sur ces charges la troisième année. Cette embauche devra s’accompagner d’une qualification dans des modalités qui restent à définir. A plein régime, c’est-à-dire à partir de 2004 ou de 2005, le dispositif devrait coûter 500 millions d’euros.
Du côté de l’opposition, la première réaction ne s’est pas fait attendre. Le parti communiste a ainsi dénoncé un système qui permettra des « embauches de jeunes au salaire minimum » avec des « maxi cadeaux pour l’employeur ». Pour le PCF, il s’agit « d’offrir une main d’oeuvre bon marché sans aucune garantie ».
source : www.latribune.fr